Chemotherapy

B cell lymphoma (cutaneous and lymph nodes): the neck swelling is the lymph node: 14 days post chemo
B cell lymphoma: skin around the eyes: before chemotherapy
B cell lymphoma: skin around the eyes: 14 days post chemotherapy

Le terme chimiothérapie peut vous effrayer. Il est associé en médecine humaine à un cortège d’effets secondaires sérieux rendant ces traitements réellement pénibles pour le patient. En médecine vétérinaire, ce type de traitement permet aux chiens et aux chats de vivre plus longtemps et, surtout,  dans de bonnes conditions.

Chez l’homme comme chez l’animal, le cancer doit être diagnostiqué le plus précocement possible. Il ne faut pas attendre. Accepteriez-vous madame que votre médecin en vous palpant une masse dans le sein vous conseille d’attendre pour voir si elle va grossir ?

Pour traiter efficacement un cancer (tumeur maligne), il est indispensable de connaître sa nature et son extension (dissémination à d’autres organes : métastases). Pour cela, la médecine vétérinaire dispose des mêmes outils que la médecine humaine :

  • les examens cytologiques (examen microscopique de cellules obtenue par calque ou ponction à l’aiguille fine…)
  • les examens anatomo-pathologiques (examen microscopique de fragments d’organes : biopsies p.ex.)
  • les bilans sanguins et urinaires
  • l’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner et résonance magnétique nucléaire)
    …  

La chimiothérapie est le traitement de choix pour certains cancers tel que le lymphosarcome (tumeurs des ganglions et tissus lymphatiques…). Elle est dans certains cas curative mais, le plus souvent, palliative.

Les chimiothérapies utilisées chez les animaux de compagnie sont en général bien mieux supportées que chez l’homme. Cependant, des effets secondaires peuvent survenir. Ils dépendent du médicament utilisé, de sa posologie et de l’individu. Parmi ceux-ci les plus fréquents sont :

  • des toxicités médullaires (modification du nombre de cellules sanguines : leucopénie…)
  • des toxicités gastro-intestinaux (vomissements, diarrhée…)
  • des toxicités urinaires (cystite, risques d’insuffisance rénale…)
  • des toxicités cardiaques (avec la doxorubicine p.ex)
  • A l’inverse de l’homme, la perte de poils reste peu fréquente.

Lorsque votre compagnon entame une chimiothérapie, le planning des visites de contrôle doit être parfaitement respecté afin de réduire au maximum le risque d’effet secondaire et de conserver une bonne qualité de vie.

En résumé : les cancers sont des maladies qui peuvent se soigner et même parfois se guérir. Une attitude attentiste n’est pas souhaitable pour le bien être de l’animal. Dans l’arsenal thérapeutique, les chimiothérapies peuvent avoir leur place et ne doivent pas être écartées d’emblée en pensant à la situation chez l’homme. La chirurgie (retrait de la tumeur), la radiothérapie (son irradiation), et parfois, la modification alimentaire constituent d’autres armes pour lutter contre ce fléau...