Puces du chien et du chat - Allergie à la piqûre de puces

La puce - Puces du chien et du chat - Allergie à la piqûre de puces
Infestation par les puces - Puces du chien et du chat - Allergie à la piqûre de puces
Allergie à la salive de puces

Les puces sont des insectes sans ailes présentant un corps aplati latéralement. Elles mesurent entre 1,5 et 4mm de long et possèdent 3 paires de pattes, dont une paire leur permettant de réaliser d’impressionnants sauts en hauteur (+/- 30cm).
L’espèce la plus représentée chez nos animaux de compagnie est Ctenocephalides felis felis (la puce du chat). A elle seule, elle représente 98% de la population dans nos contrées.

Le cycle de la puce :

Contrairement aux idées reçues, la puce est un parasite permanent : elle reste toute sa vie sur l’animal, s’y reproduit et s’y nourrit. Elle commence à pondre 20 à 36h après son premier repas de sang. Elle est très prolifique, car au pic de production elle peut pondre 40 à 50 œufs par jour (en moyenne 20-30) pendant 50 à 100 jours. Les œufs sont ovales, ils mesurent 0,3 à 0,5mm, sont transparents puis, à surface blanc ivoire. Ils tombent du pelage en moyenne 1 à 2 heures après la ponte. Dans les meilleures conditions (humidité relative > 50% et température proche de 25°) ils éclosent après 2 à 7 jours et donnent naissance à une larve de +/- 1mm qui ressemble à un asticot poilu. Ces larves évoluent en différentes étapes : larve 1, larve 2 puis larve 3 mesurant 6mm et étant colorée en brun rouge. Elles se nourrissent de débris organiques, de déjections de puces et d’œufs non viables. Les larves ont besoin d’humidité, se déplacent sur des distances limitées (+/- 50cm) en fuyant la lumière. Elles vont se réfugier à la base des tapis, dans les fentes de plancher, sous les coussins puis elles se transforment en cocons ayant la particularité de résister aux rayons UV et aux modifications de température. Suite aux vibrations du milieu, lors de conditions d’humidité et de température favorable, de ce cocon émerge une puce adulte.

Le cycle complet est bouclé en 21 à 35 jours (minimum 14 jours) mais, il peut durer parfois plusieurs mois si les conditions sont défavorables. La puce adulte est attirée par la lumière, se guide en fonction de la chaleur corporelle, des mouvements d’air, du CO2 exhalé et des variations ombre/lumière pour sauter sur son hôte.

Les signes cliniques :

Ils sont très variables en fonction de l’espèce atteinte (chien, chat…) mais également de la sensibilité de l’individu. Il n’est en effet pas rare de voir certains chats couverts de puces mais ne présentant pas de lésions cutanées : ils sont infestés par les puces mais ne présentent pas de lésions car ils ne sont pas allergiques. Chez les chiens allergiques à la salive de puces (DAPP: Dermatite Allergisante à la Piqûre de Puces) le prurit (mordillement, grattage, léchage) peut être intense. Il affecte principalement la région dorsolombaire. Chez le chat allergique aux puces, l’image clinique est variée : dermatite miliaire (minuscules boutons surmontés d’une petite croûte), syndrome éosinophilique félin, alopécie extensive (poils cassés par le léchage) observée aux endroits du corps où le chat peut se lécher.

Le traitement:
Pour traiter efficacement nos compagnons il faut tenir compte du cycle de la puce et traiter l’animal (produits adulticides) mais également son environnement.

Pour votre compagnon il est nécessaire:

  • D’utiliser un bon produit adulticides (tuant les puces adultes)
  • De respecter les doses et les intervalles entre les applications
  • D’utiliser le produit le plus adapté à l’espèce cible (chat, chien…)
  • De choisir le produit en fonction de l’animal (allergique ou non) et de son milieu
  • De choisir le produit en fonction de son efficacité (rapidité pour tuer la puce, effet répulsif, durée d’action, effet possible sur les stades larvaires…)
  • De choisir le produit en fonction de son innocuité (absence de risques)
  • De traiter tous les animaux en contact

Pour l’environnement, il existe différents sprays combinant une activité contre les adultes, mais également contre les larves. D’autres molécules contenues dans des sprays, des comprimés ou des "spot-on" sont actives, soit sur la synthèse de la chitine (carapace de l’insecte), soit sur l’hormone de croissance des puces, soit sur les œufs. Elles permettent d’arrêter le développement des puces dans votre maison.

En règle générale il est souvent nécessaire de combiner différentes molécules pour obtenir un traitement efficace des puces. Seul votre vétérinaire connaît à la fois votre compagnon et les différents produits disponibles, faites lui donc confiance !

Les méthodes naturelles (à base d’huiles essentielles, d’extraits de margosa, de pyrèthre ou de terre de diatomées ne sont pas sans risque. Naturel ne veut pas dire sans toxicité ! Les huiles essentielles, en cas de surdosage peuvent tuer le chat. La terre de diatomées est déconseillée chez les animaux qui ont des troubles respiratoires. La molécule active du margosa ou neem est interdite en agriculture car potentiellement cancérigène et néfaste pour les abeilles. Les produits vendus hors des circuits médicaux professionnels (Pharmacie et Vétérinaires) sont le plus souvent décevant en terme d'activité. ils sont parfois irritants ou même toxiques... 

Copyright Luc Beco
 

Allergie à la salive de puces (peau du dos du chien ci-dessus)